Le Médecin Volant de Molière
Texte : Molière
Mise en scène : Pierre Yanelli
Jeu : Simon Marmorat, Sylvain Marmorat, Benoit Chauleur
Costume : Louisa Breysse
Pour consulter le dosser, cliquer sur le lien DOSSIER 07 02 2024
La vivacité bienveillante de Molière est transposée dans un cadre scénique coloré et contemporain : l’énergie scintillante des costumes empruntée aux couleurs des tenues des catcheurs de ring, des voltigeurs de chapiteau – la juxtaposition flash du sol, des tabourets, des corps volants – et les couleurs truculentes des personnages.
Dans cette farce de Molière, il s’agit de ne pas se « faire prendre ». Car la supercherie est ordonnée à la hâte sans penser ni aux conséquences fâcheuses, ni aux embûches. La construction de la pièce repose sur ce simple et énergique canevas. Cette tension est constante et elle anime chacune des scènes. Comme le « s’attrape burlesque » ou comme les combats de catch, les courses, les fuites, les feintes, les prises corporelles rythment les relations des personnages. Une permanence des contacts digne des numéros de foire.
Les ascensions fanfaronnantes, les chutes de conviction et les pirouettes d’urgence forment cette énergie cascadante. L’équilibre est sans cesse en tension, déstabilisée par les débordements de Sganarelle, les poussées bienveillantes de Gorgibus, les contre-pieds de Gros-René. Les déséquilibres s’annoncent, déploient leurs mouvements surprenants et s’enchaînent dans une succession cadencée.
Ainsi, les acrobaties scéniques s’amplifient, deviennent de plus en plus périlleuses et aboutissent à l’ultime numéro de virtuosité du valet voltigeur.