Ce 18 mars 2021 s’est déroulé le 150 ième anniversaire de la Commune de Paris. Pour rendre hommage à cet événement, nous avons choisi 10 dates clés qui expliquent au mieux ce bouleversement historique (bien entendu, c’est un résumé très succinct, tant il est difficile de résumer la Commune en quelques lignes. Nous comptons donc sur votre indulgence) :
19 juillet 1870 : Napoléon III, Empereur de France déclenche une guerre contre la Prusse de BISMARK. La guerre est perdue et l’Empire s’effondre. Un Gouvernement provisoire s’installe à Versailles avec, à sa tête, Adolphe THIERS. Refusant la défaite et craignant le rétablissement de la royauté, les Parisiens s’emparent des canons qui devaient, à l’origine, servir face aux Prussiens. C’est ainsi que commence la Commune de Paris, le 18 mars 1871.
18 mars 1871 : A l’assemblée, 92 membres du Conseil de la Commune sont désignés, parmi lesquels figurent des jacobins, des anarchistes, des communistes et des républicains. Le peuple s’empare des armes, les femmes prennent une place prépondérante dans la résistance. Des mesures sociales sont envisagées tels que l’égalité salariale. Parmi les figures phares de la Commune, nous pouvons citer Louise MICHEL : « Ce n’est pas une miette de pain, c’est la moisson du monde entier qu’il faut à la race humaine, sans exploiteur et sans exploité » déclare-t-elle.
26 mars 1871 : les élections municipales ont lieu (reportées de quelques jours). Le Conseil communal, élu par 229 167 votants sur 485 569 (soit environ 50% d’abstention) est mis en place à l’Hôtel de Ville le 28 mars sous le nom de Commune de Paris et reçoit les pouvoirs du Comité central.
16 mai 1871 : la Commune abat la colonne Vendôme, un des symboles du despotisme. Le 21 mai, les Communards rentrent dans Versailles.
21-28 mai 1871 : Semaine sanglante. L’armée d’Adolphe THIERS assure sa domination sur le peuple résistant, convoque son armée et brûle la capitale française. A cette date, Louise MICHEL déclare « Paris sera à nous ou n’existera plus ».
27 mai 1871 : les derniers combats se déroulent au cimetière du Père Lachaise, où 200 communards sont retranchés. A court de munitions, ils sont vaincus par les Versaillais qui achèvent les blessés et fusillent les derniers survivants contre le mur de l’enceinte, devenu par la suite le mur des Fédérés.
28 mai 1871 : Des milliers de fédérés sont déterminés à s’opposer au pouvoir en place. Les combats de rue se multiplient, 4000 personnes perdent la vie (dont 877 membres des troupes Versaillaises). Les Communards prennent en otage toute personne suspectée de pactiser avec le gouvernement. 80 de ces otages sont fusillés, des incendies sont provoqués ainsi que des bombardements (ex : Palais des Tuileries, le Palais-Royal, le Palais d’Orsay). En effet, le 5 avril de cette même année, les Communards déclarent : Le bilan de la Semaine sanglante est douloureux : 20 000 victimes et 43 522 arrestations (presque autant que la guillotine sous la Révolution). Du côté Versaillais, on recense 877 tués et 6454 blessés.
15 août 1871 : c’est le temps des déportations A la prison des Chantiers de Versailles, des centaines de femmes sont en attente de jugement. Vingt-six conseils de guerre sont programmés pour juger les anciens communards.
23 mars 1872 : le Gouvernement déporte les Communards survivants en Nouvelle-Calédonie. Parmi les déportés figure Louise MICHEL.
Jusqu’en 1877 : 10 000 condamnations prononcées, dont 4586 à la déportation en Nouvelle-Calédonie Louise MICHEL en fait partie). Il faudra attendre 1880 pour qu’une loi totale d’amnistie soit prononcée.