Edito Mars 2013

Toujours sur les routes, toujours sur les planches…. Et pourvu que cela dure !

Notre actualité pour le mois qui vient :

Phèdre ~ Epilogue

Le 7 mars à Joigny (89)

Horaires et renseignements auprès de Nathalie à la compagnie 03 80 58 26 78

Mais aussi

les 10 et 11 avril à Autun (71)

le 10 à 20 h 30 et le 11 à 9 h et 14 h30 au Théâtre Municipal
Place du Champ de Mars – tel 03 85 86 80 00

Durée : 1h
Jeu : Laurence Boyenval, Sylvain Marmorat
Direction d’acteurs : Jacques Fornier
Création Lumière : Sergio Giovaninni
Création sonore : Patrice Douriaux
Costume et scénographie: Louisa Breysse
Construction Décor : Bernard Cavin
Régie : Bernard Cavin
Administration : Nathalie Guilland
Photo : André Poinsot

Phèdre, reine d’Athènes, femme de Thésée, est amoureuse d’Hippolyte, son beau-fils, celui qu’elle n’a pas le droit de chérir. Ecartelée entre sa passion et sa conscience, déchirée au plus profond de son être, elle ose l’indicible et a le courage de l’impudeur. Les conséquences de son acte sont dramatiques. Hippolyte meurt tué par Neptune à la demande de Thésée, son père, Phèdre s’empoisonne et livre la vérité à son époux avant de mourir.

Mais est-ce la vérité ou sa vérité ? Dans « Phèdre, Epilogue », Phèdre, post mortem, en proie à ses souvenirs et ses émotions, est en quête d’une explication sur cette fatalité afin de pouvoir trouver enfin le repos. C’est une Phèdre tiraillée entre son déterminisme et le déterminisme des Dieux et des autres protagonistes. Un spectre lui permet de mieux comprendre comment cette funeste suite d’événements a pu s’enchaîner et dans quelle mesure la mort d’Hippolyte relève de sa culpabilité. OEuvre sensuelle, lyrique, où les mots sont musique.

Le Médecin Volant

Le 12 mars à Mayence (Allemagne)

Avec Laurence Boyenval, Sylvain Marmorat et….. Benoît Chauleur, qui remplace Bénédicte Ressot (partie , snif ! mais pour la bonne cause…) dans les rôles de Gorgibus et Valère. Une nouvelle version de cette pièce….

Le dossier ci-joint n’a pas encore été modifié, mais cela vous donne une idée du spectacle.

Le Médecin Volant – Molière – Cie Le Rocher des Doms

Je ne donne pas toutes les dates de représentations, certaines ne sont pas encore fixées définitivement et d’autres se déroulent dans des cadres privés.

Edito Février 2013

Bonjour,

Notre actualité pour le mois qui vient :

Clap et Black Out

les 15 et 16 févier à la Ferronnerie, à 19 h 30

La Ferronnerie se trouve au coin de la rue Auguste Comte, place de la Chaudronnerie à Dijon (21000)

Réservation et renseignements :

auprès de la Compagnie au 03 80 58 26 78

Billetterie sur place. tarif 10 et 5 €

Phèdre ~ Epilogue

Le 7 mars à Joigny (89)

Horaires et renseignements auprès de Nathalie à la compagnie 03 80 58 26 78

Le Médecin Volant

Le 12 mars à Mayence (Allemagne)

Suite à l’article du BP qui n’était pas du tout flatteur, voir destructeur, (mais depuis nous en avons eu un nouveau suite à Chevigny une-belle-interpretation-de-l%E2%80%99amante-anglaise-bp-10022013-1271), nous avons reçu énormément de témoignages de spectateurs indignés par cette publication et parfois  insultants pour la journaliste. Nous n’avons pas pu mettre ces derniers sur le blog et nous remercions ceux qui ne seront pas publiés pour leur compréhension. Tous les autres commentaires reçus via le blog sont publiés à la suite de l’article « Merci à vous » lien ci-après merci-a-vous-1218 .  D’autres messages nous ont été envoyés directement sur nos boites mail, et nous vous en livrons quelques extraits

« Bravo à vous tous, bravo à Laurence. C’était formidable ! » Madame L. P. (après une des deux représentations aux Feuillants à Dijon)

« Je suis allée au Polygone hier soir assister à la représentation avec beaucoup de plaisir. J’avais vu la vidéo de l’Ina dans la m.e.s. de Claude Régy dont j’ai retrouvé l’esprit chez vous. … beaucoup de sensibilité et de trouble chez tous ces personnages, Laurence en particulier bouleversante ! Bravo !  » (Madame M. J.)….

Malgré ou grâce à cet article, la salle de Chévigny était bien remplie pour notre dernière représentation…

Si vous ne l’avez toujours pas vu, vous pourrez nous retrouver dans L’Amante Anglaise les 29 et 30 mai 2013 à Talant

Notre dossier de présentation

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous aurez accès au dossier en format PDF.

dossier de présentation L’Amante Anglaise en PDF

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous aurez accès au dossier en format powerpoint.

dossier de présentation L’Amante Anglaise en powerpoint


Une belle interprétation de L’Amante anglaise – BP 10/02/2013

Trois comédiens à l’interprétation magistrale pour un texte exigeant.

La compagnie Le Rocher- des-Doms a interprété jeudi, au Polygone (à Chevigny 21), la pièce de Marguerite Duras, L’Amante anglaise.

Cinquantenaire sans enfant et sans profession, mariée depuis vingt ans avec Pierre, Claire Lannes a assassiné puis dépecé sa cousine sourde et muette. Du haut du pont de Viorne, elle en a jeté les morceaux dans divers trains de marchandises. Facilement confondue par la police, elle avoue le crime, mais ne parvient pas à l’expliquer, de même qu’elle ne consent à révéler ce qu’elle a fait de la tête, demeurée introuvable…

À partir d’un fait divers lu dans les journaux, Marguerite Duras invente un interrogatoire théâtral entre trois protagonistes : Claire Lannes, son époux Pierre et l’interrogateur, qui pourrait être, un psychologue ou un journaliste. Claire Lannes joue et se joue de son interlocuteur.

Le spectateur s’identifie à l’interrogateur, souhaite comprendre le pourquoi de ce crime. Parfois on rit, parfois on est horrifié, offusqué mais on est toujours tenu en haleine par ce huis clos aux limites de la folie.

Un texte exigeant mais magistralement interprété par les comédiens et en particulier par la tragédienne Laurence Boyenval qui a réalisé une véritable performance artistique.

À l’issue de la représentation, les artistes ont rencontré le public pour un temps d’échange passionné.

Merci à vous !

Nous avons reçu de nombreux témoignages des spectateurs venus voir les troisième et quatrième représentations de L’Amante Anglaise données les 31 janvier et 1er février aux Feuillants, que ce soit d’adutes, abonnés de l’ABC, spectateurs qui nous suivent depuis de longues années, enseignants, ou inconnus à ce jour, que ce soit des élèves venus des collèges et lycées.

Merci à vous !

Honnêtement, nous aimons lire les articles qui font des éloges. Mais un article élogieux sans vos remerciements, vos félicitations, vos encouragements ne serait rien. Alors continuez à nous faire part de vos remarques, de vos critiques, sur le blog en commentaire, c’est encore mieux, nous pourrons les publier.

Nous jouons pour vous !

Et pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, et qui sont dans la région dijonnaise, il reste encore une date : le 7 février au Polygone à Chevigny Saint Sauveur à 20 h.

Les mots troublants de Duras – Le Bien Public Janvier 2013

Les mots troublants de Duras

le 18/01/2013  par Lydie Champrenault

La prestation de Laurence Boyenval dans L’Amante anglaise est tout à fait remarquable.

Le Rocher Des Doms, compagnie basée à Talant, sera l’invité régional de l’ABC les 31 janvier et 1 er février aux Feuillants avec sa dernière création L’Amante Anglaise, de Marguerite Duras.

Ce texte est inspiré d’un fait divers que Marguerite Duras avait lu dans la presse ; elle s’était déclarée scandalisée du sort réservé aux accusés lors des interrogatoires. A la fin des années 40, une femme, Claire Lannes, a tué son mari de méchante manière. Probablement pour dissimuler son meurtre, elle a découpé le cadavre en morceaux qu’elle a dispersés. La première version s’intitulait Les Viaducs de Seine-et-Oise, qui deviendra le roman L’Amante anglaise qu’elle adaptera ensuite pour le théâtre.

L’écrivain transfigure alors les faits. Claire Lannes n’assassine plus son mari mais une cousine, sourde et muette, qui vit chez le couple. Elle dépèce le cadavre dont elle jette les morceaux dans des trains de marchandises du haut d’un viaduc. Une fois arrêtée, elle sera incapable d’expliquer son crime. On ne retrouvera jamais la tête du cadavre. La pièce met en scène l’interrogatoire du mari, puis de sa femme.

Il se trouve que Michael Lonsdale, acteur historique de cette œuvre, collabore avec Sylvain Marmorat à la mise en scène de cette nouvelle version (…).

Marguerite Duras choisit de mettre en scène le mari, parce que, dit-elle : « Je voulais savoir qui était Pierre Lannes, et avoir son témoignage sur sa femme. (…) Il était aussi sourd et muet que la victime : c’est la petite bourgeoisie française, morte vive dès qu’elle est en âge de penser, tuée par l’héritage ancestral du formalisme. »

La tragédie de l’époux, sa mesquinerie, celle de la pensée et de l’acte même du crime, de l’idée que l’on tue lentement la personne avec laquelle on vit, dans un quotidien fermé, à l’intérieur duquel on se tue également soi-même tous les jours, font la force du drame. Pierre Lannes est aussi sourd et muet que la victime, il faudra que cet entretien avec l’interrogateur ait lieu pour qu’il comprenne que c’est lui que sa femme aurait dû tuer, et toute l’horreur de son impuissance face à cette révélation.

Le spectateur est saisi par la personnalité de Claire si docile, si empressée à se comprendre, mais piégée dans l’inexplicable, poussée par une folie qu’elle finit par reconnaître, épuisée de ne pas trouver d’autres explications.

Insidieusement, le spectateur s’identifie à l’interrogateur, se surprenant à formuler dans sa tête les questions au moment même où elles sont posées, brûlant de comprendre, d’avancer dans l’analyse du comportement d’êtres insaisissables. Le texte ne délivre aucune vérité mais il questionne la part intime de l’être et son besoin d’amour, sans pathos, simplement avec la force des mots et leur implacable déterminisme.

Pratique Jeudi 31 janvier et vendredi 1 er février à 20 heures au théâtre des Feuillants à Dijon. Tarifs : de 5,50 à 24 €. Réservations : 03.80.30.98.99, www.abcdijon.org/