Au programme : quatre représentations au théâtre de l’Ecrin, à destination de 600 élèves, mardi 25 et jeudi 27 mai.
Comédiens, Public, Décor, tout y est ! Le spectacle peut donc commencer. Tous les éléments comiques sont passés au crible. Les personnages et les situations créés par Eugène Labiche sont divinement servis par les comédiens de la Compagnie Le Rocher des Doms : La petite Berthe (Lolita Huguenin) qui mène les domestiques par le bout du nez et que l’on surprend à aimer le kirsch et la cigarette à seulement sept ans…. Saint-Germain (Sylvain Marmorat) forcé à porter des talons aiguilles et à incarner une marchande, Marie (Adeline Moncaut), qui éprouve quand même quelques remords à tromper ainsi sa maîtresse, Rocambole, carabinier (Loïc GALENSKI), qui ne pense qu’à séduire Marie et amuser Berthe, et enfin La baronne de Flasquemont (Lison GOILLOT) parfait stéréotype de la noblesse de l’époque qui voue un culte pour sa fille, qui n’est pourtant pas un exemple à suivre.
Saluons, en plus du talent des 5 comédiens, la prestation d’Evelyne PEUDON au violoncelle. Pendant une heure, elle contribue à la dimension cartoonesque des situations, à l’illustration des aspects comiques de la pièce, aux rires fréquents des spectateurs.
Un grand merci également à Louisa BREYSSE pour les costumes et Laurence BOYENVAL pour la direction des acteurs.
Oui, il est indispensable de voir une pièce comme la Fille Bien Gardée d’Eugène LABICHE. On se rend compte qu’il est possible de pouvoir marier sensibilité, comique de situation et portée philosophique. Dans cette année blanche et incertaine, la culture a un rôle indispensable. Elle permet de réfléchir, de se divertir, de se retrouver. Elle a aussi pour fonction de nous instruire, de nous éduquer, de nous émouvoir, parfois de faire travailler notre esprit critique.
Clément PRIVOLT
Loïc GALENSKI (Rocambole, carabinier), Adeline MONCAUT (Marie, femme de chambre), Sylvain MARMORAT (Saint-Germain, chasseur de la baronne), Lolita FRANCK (la petite Berthe), Lison GOILLOT (la baronne de Flasquemont) et Evelyne PEUDON (violoncelliste).
Evelyne PEUDON au violoncelle. Photo: Estelle GALENSKI
Ce jeudi 20 mai, en début d’après-midi, des élèves de l’atelier théâtre du collège Boris Vian de Talant ont assisté à une répétition de la Fille Bien Gardée (Espace Georges Brassens, salle Gabin, Talant). Au programme : découverte d’une partie de la pièce et échanges avec les comédiens (Sylvain MARMORAT, Adeline MONCAUT, Lolita FRANCK, Lison GOILLOT et Loïc GALENSKI) mais également avec la directrice artistique (Laurence BOYENVAL).
Dans un premier temps, Laurence BOYENVAL présenta aux élèves le fonctionnement ainsi que les modalités d’organisation d’une répétition.
Les comédiens ont laissé éclater leur folie ainsi que leur professionnalisme.
Les enfants, à la fois captivés, concentrés et curieux, prirent le soin d’analyser la pièce et de participer activement aux échanges. De nombreuses questions furent abordées :
« Dans l’histoire, est-ce que la petite Berthe a un père ? »
« Vous n’avez pas le trac avant d’entrer sur scène ? »
« Est-ce difficile de retenir autant de texte ? »
Les comédiens répondirent aux questions, parfois avec étonnement, d’autres fois avec amusement. Pour Sylvain MARMORAT, qui n’a pas joué depuis plus d’un an, jouer devant un public relève davantage de l’enjaillement que de l’appréhension. Pour Adeline MONCAUT, le théâtre fait parti de sa vie, c’est sa passion et son moteur depuis plus de trente sept ans.
On apprend beaucoup durant ces temps d’échange. Les dimensions techniques, scéniques de la pièce sont abordés mais également la dimension affective des artistes, leur relation au théâtre, leur manière de jouer, leurs envies, leurs états d’âmes…
Les collégiens ne sont pas débutants dans le domaine. Inscrits aux ateliers théâtre de leur établissement, cette introduction à l’univers de la comédie les a sans doute marqués, ou interloqué.
Quatre représentations scolaires auront lieu les mardi 25 et jeudi 27 mai au théâtre de l’Ecrin, à Talant (deux séances le matin, 9h30 ainsi que deux en début d’après-midi, 14h30).
Nous terminons cet article par une citation de l’écrivain français Jules RENARD : « Nous voulons de la vie au théâtre et du théâtre dans la vie ». A bientôt !
Du tonnerre, de la folie, de la décadence que diable ! C’est dans une atmosphère à la fois festive et rigoureuse que se sont déroulées les répétitions du Jeudi 29 Avril à l’espace Brassens, salle Gabin (21240 Talant). Les cinq comédiens ainsi que la musicienne étaient présents pour l’occasion : Lolita FRANCK (Berthe), Lison GOILLOT (la baronne de Flasquemont), Adeline MONCAUT (Marie, femme de chambre), Loïc GALENSKI (Rocambole, carabinier), Sylvain MARMORAT (metteur en scène, dans le rôle de Saint-Germain, chasseur de la baronne) et Evelyne PEUDON (violoncelliste). Que de beau monde pour une pièce à la fois démente, extravagante et captivante.
L’intrigue de la pièce est entièrement fondée sur le comique de situation. La baronne de Flasquemont décide de sortir et de confier sa fille Berthe à ses deux domestiques, Marie et Saint-Germain. Heureux d’avoir le champ libre, ils sont persuadés qu’ils pourront festoyer au bal Mabille situé juste sous leur fenêtre. Ils veulent laisser la petite Berthe, seule et endormie. S’ensuivent alors des situations rocambolesques.
Les personnages laissent éclater leur folie sur l’air endiablé du violoncelle d’Evelyne, qui enchaine des compositions dignes des plus grands cartoons.
« Sapristi, vous l’avez fait fumer ! » (Saint Germain, à propos de la petite Berthe, scène XVII)
« C’est pas du Kirsch, ça ! » (La Petite Berthe, scène XVII)
Nous vous laisserons apprécier par vous-même le caractère comique de la pièce, accentué encore davantage par la mise en scène de Sylvain MARMORAT.
La Compagnie a créé ce spectacle en 2016 avec Laurence BOYENVAL dans le rôle de Berthe. Pour cette reprise, Laurence prend en charge la direction des comédiens et ses remarques pertinentes amènent les comédiens à plus de précisions dans leurs intentions et leur jeu..
Nous conclurons cet article par une citation de l’humaniste et poète satirique Allemand du XVème siècle Sébastien BRANT : « Les fous passent. La folie reste ». Belle continuation à tous et à bientôt !
Ce 18 mars 2021 s’est déroulé le 150 ième anniversaire de la Commune de Paris. Pour rendre hommage à cet événement, nous avons choisi 10 dates clés qui expliquent au mieux ce bouleversement historique (bien entendu, c’est un résumé très succinct, tant il est difficile de résumer la Commune en quelques lignes. Nous comptons donc sur votre indulgence) :
19 juillet 1870 : Napoléon III, Empereur de France déclenche une guerre contre la Prusse de BISMARK. La guerre est perdue et l’Empire s’effondre. Un Gouvernement provisoire s’installe à Versailles avec, à sa tête, Adolphe THIERS. Refusant la défaite et craignant le rétablissement de la royauté, les Parisiens s’emparent des canons qui devaient, à l’origine, servir face aux Prussiens. C’est ainsi que commence la Commune de Paris, le 18 mars 1871.
18 mars 1871 : A l’assemblée, 92 membres du Conseil de la Commune sont désignés, parmi lesquels figurent des jacobins, des anarchistes, des communistes et des républicains. Le peuple s’empare des armes, les femmes prennent une place prépondérante dans la résistance. Des mesures sociales sont envisagées tels que l’égalité salariale. Parmi les figures phares de la Commune, nous pouvons citer Louise MICHEL : « Ce n’est pas une miette de pain, c’est la moisson du monde entier qu’il faut à la race humaine, sans exploiteur et sans exploité » déclare-t-elle.
26 mars 1871 : les élections municipales ont lieu (reportées de quelques jours). Le Conseil communal, élu par 229 167 votants sur 485 569 (soit environ 50% d’abstention) est mis en place à l’Hôtel de Ville le 28 mars sous le nom de Commune de Paris et reçoit les pouvoirs du Comité central.
16 mai 1871 : la Commune abat la colonne Vendôme, un des symboles du despotisme. Le 21 mai, les Communards rentrent dans Versailles.
21-28 mai 1871 : Semaine sanglante. L’armée d’Adolphe THIERS assure sa domination sur le peuple résistant, convoque son armée et brûle la capitale française. A cette date, Louise MICHEL déclare « Paris sera à nous ou n’existera plus ».
27 mai 1871 : les derniers combats se déroulent au cimetière du Père Lachaise, où 200 communards sont retranchés. A court de munitions, ils sont vaincus par les Versaillais qui achèvent les blessés et fusillent les derniers survivants contre le mur de l’enceinte, devenu par la suite le mur des Fédérés.
28 mai 1871 : Des milliers de fédérés sont déterminés à s’opposer au pouvoir en place. Les combats de rue se multiplient, 4000 personnes perdent la vie (dont 877 membres des troupes Versaillaises). Les Communards prennent en otage toute personne suspectée de pactiser avec le gouvernement. 80 de ces otages sont fusillés, des incendies sont provoqués ainsi que des bombardements (ex : Palais des Tuileries, le Palais-Royal, le Palais d’Orsay). En effet, le 5 avril de cette même année, les Communards déclarent : Le bilan de la Semaine sanglante est douloureux : 20 000 victimes et 43 522 arrestations (presque autant que la guillotine sous la Révolution). Du côté Versaillais, on recense 877 tués et 6454 blessés.
15 août 1871 : c’est le temps des déportations A la prison des Chantiers de Versailles, des centaines de femmes sont en attente de jugement. Vingt-six conseils de guerre sont programmés pour juger les anciens communards.
23 mars 1872 : le Gouvernement déporte les Communards survivants en Nouvelle-Calédonie. Parmi les déportés figure Louise MICHEL.
Jusqu’en 1877 : 10 000 condamnations prononcées, dont 4586 à la déportation en Nouvelle-Calédonie Louise MICHEL en fait partie). Il faudra attendre 1880 pour qu’une loi totale d’amnistie soit prononcée.