Louise MICHEL : une icône de la Commune
Mais qui est Louise MICHEL ? Née à Vroncourt-la-Côte (Haute-Marne) en 1830 et décédée en 1905 à Marseille, elle arbore plusieurs fonctions : institutrice, féministe mais surtout militante anarchiste ! Communarde par conviction, révolutionnaire par devoir, son parcours de vie est digne d’un roman.
Femme de caractère, elle se bat sous l’uniforme de la garde nationale. Soldate du 61 -ème régiment de marche de Montmartre, elle défend ardemment l’égalité entre les classes, entre les sexes, entre le peuple et les « élites » de la nation.
Militante de l’opposition républicaine et socialiste, sa large contribution à la victoire des Communards lui vaut une condamnation en Décembre 1871 puis un exil forcé direction la Nouvelle-Calédonie. La sentence est irrévocable. Le bilan humain de cette guerre est effroyable : plus de 10 000 morts :
« Mourir en martyr, c’est injecter du sang dans les veines de la société » (Marjane SATRAPI, Persépolis tome 1, 2000).
Arrivée à Nouméa en 1873, elle se lie d’amitié avec les Kanaks et les Kabyles, contribue à leur instruction et soutient leur soulèvement contre la domination coloniale. Amnistiée en 1880, elle reprend ses activités politiques, donne des conférences dans plusieurs pays du globe et milite jusqu’à sa mort, en 1905. La Vierge Rouge comme elle se fait appeler, succombe d’une pneumonie, à l’âge de 75 ans.
Son engagement politique, elle le tient d’abord de ses grands-parents paternels, qui l’ont élevé, ont éveillé sa curiosité, notamment au travers des enseignements de la lecture et de la poésie. Influencée par la philosophie des Lumières, elle éprouve dès son plus jeune âge un sentiment de révolte et d’empathie vis-à-vis des plus fragiles. Elle le témoigne dans ses nombreuses œuvres, notamment dans « Contes et légendes ». Dans cet ouvrage, elle relate son enfance avec sa mamie, qui l’emmène régulièrement assister à des Ecraignes, des réunions secrètes entre femmes, en soirée. Ces rassemblements se déroulent notamment à Chassigny en Haute-Marne. C’est de ces premières expériences que naît une passion pour le surnaturel.
Mais au fait, qu’est-ce que les Ecraignes ? Ce sont des cavités naturelles, positionnées à l’extérieur des villages, recouvertes de branchages. De nombreux auteurs régionalistes se sont amusés à utiliser des nominatifs plus ou moins élogieux pour décrire ces bâtisses, tels que des cagnas, des cambuses, des canfouines, des taudis, des tanières, des bordes ou des cul-de-loup.
Humaniste par choix, elle va jusqu’à voler de l’argent dans les réserves de ses grands-parents afin d’en faire profiter les plus démunis. Victor HUGO, avec qui elle entretient une relation épistolaire, l’encourage à continuer dans sa lutte pour l’égalité et contre la tyrannie des oppresseurs.
Vous voulez en savoir plus? Plus d’infos très bientôt.
Clément PRIVOLT